
De plus en plus d'architectes femmes
Depuis l’an 2000, la part de femmes architectes inscrites à l'Ordre a grimpé de 17% à 29 %. Chez les moins de 35 ans, la parité est presque atteinte avec 48,9 % de femmes. Les filles sont même majoritaires dans les écoles d'architecture depuis 2004 et représentent aujourd'hui plus de la moitié des nouvelles inscriptions à l’Ordre des Architectes à l’échelle nationale. Autre signe manifeste de montée de la parité, les femmes architectes, longtemps absentes des palmarès récompensant la profession, parviennent à se hisser en haut de l'affiche. Ainsi en 2017, le prestigieux prix européen d’architecture récompensait pour la première fois de son histoire une femme, la Française Manuelle Gautrand. En 2020, le Pritzker Prize a été attribué à Yvonne Farrell et Shelley McNamara, cofondatrices de l’agence irlandaise Grafton Architects. Avant elles, seulement 3 femmes avaient été couronnées en 40 ans d'existence de ce prix, considéré comme l'équivalent du Prix Nobel d'architecture : Zaha Hadid (2004), Kazuyo Sejima (2010) et Carme Pigem (2017)
Architecte, un point c'est tout
Quoi qu'il en soit, les choses bougent rapidement, avec le concours de nombreuses associations féministes créées depuis 30 ans, comme l'Association pour la Recherche sur la Ville et l'Habitat (ARVHa), Architectuelles dans les Hauts-de-France, Mémo, Women in architecture France...
"Il ne s'agit pas de dire que les femmes sont meilleures que les hommes, mais que la complémentarité est source de richesse. L’important est de diversifier les profils, les approches, les compétences dans l’architecture pour des territoires plus inclusifs, adaptés à tous, où tous les modes de vie soient pris en compte" estimait la présidente de l'Ordre des architectes d'Ile de France Christine Leconte dans la revue We Demain en 2018. Pour changer la donne selon elle, "il est essentiel de faire de la pédagogie. Pour que les femmes se sentent légitimes, il peut être utile de valoriser certaines figures de la profession. Je pense à des femmes comme Charlotte Perriand, Edith Girard, Eileen Gray, Helen Gregory...". Autant de références qui ont prouvé que la vision des femmes - par nature et par culture différente de celle des hommes -, leur fait appréhender autrement les enjeux de la ville et des espaces de vie (attention portée à la sécurité, aux espaces familiaux, à l'intergénérationnel, par exemple…).
Nous laisserons le mot de la fin à Odile Decq, architecte française à la renommée internationale, qui s'exprime en ouverture du documentaire Femme Architecte ! : "Je ne déteste rien plus que quand on m'invite à une conférence et que je découvre en arrivant que c'est parce qu'ils avaient décidé tout d'un coup de faire un cycle "femmes" et que je suis l'une de ces femmes. A ce moment-là je commence toujours ma conférence en disant je ne suis pas une femme architecte, je suis une architecte. Parce que c'est insupportable d'être renvoyé à votre genre tout le temps."
"Il ne s'agit pas de dire que les femmes sont meilleures que les hommes, mais que la complémentarité est source de richesse. L’important est de diversifier les profils, les approches, les compétences dans l’architecture pour des territoires plus inclusifs, adaptés à tous, où tous les modes de vie soient pris en compte" estimait la présidente de l'Ordre des architectes d'Ile de France Christine Leconte dans la revue We Demain en 2018. Pour changer la donne selon elle, "il est essentiel de faire de la pédagogie. Pour que les femmes se sentent légitimes, il peut être utile de valoriser certaines figures de la profession. Je pense à des femmes comme Charlotte Perriand, Edith Girard, Eileen Gray, Helen Gregory...". Autant de références qui ont prouvé que la vision des femmes - par nature et par culture différente de celle des hommes -, leur fait appréhender autrement les enjeux de la ville et des espaces de vie (attention portée à la sécurité, aux espaces familiaux, à l'intergénérationnel, par exemple…).
Nous laisserons le mot de la fin à Odile Decq, architecte française à la renommée internationale, qui s'exprime en ouverture du documentaire Femme Architecte ! : "Je ne déteste rien plus que quand on m'invite à une conférence et que je découvre en arrivant que c'est parce qu'ils avaient décidé tout d'un coup de faire un cycle "femmes" et que je suis l'une de ces femmes. A ce moment-là je commence toujours ma conférence en disant je ne suis pas une femme architecte, je suis une architecte. Parce que c'est insupportable d'être renvoyé à votre genre tout le temps."
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Sources :
www.architectes.org/publications/archigraphie-2018
www.lemonde.fr/culture/article/2020/06/08/stephanie-dadour-les-etudiantes-en-architecture-sont-demandeuses-de-modeles-de-femmes-reconnues-par-la-profession_6042102_3246.html
www.wedemain.fr/Architectes-faites-de-la-place-aux-femmes-_a3203.html
youtu.be/d358ZS3n1uw