
Investir les toits, une idée ancienne
L'idée d'investir les toits devient tendance à la fin du XIXe siècle, aux États-Unis, avec la construction des premiers gratte-ciels à New York. Des propriétaires fortunés ont l'idée d'aménager des terrasses sur les toits plats des tours de Manhattan pour profiter du panorama. Puis, dans les années 1920, apparaissent les premiers penthouses (appartements-terrasses), comme celui aménagé sur le toit du Plaza Hotel sur la 5e Avenue, avec vue sur Central Park.
Le Corbusier est le premier à théoriser le concept du toit à vivre. Dans "Les 5 points d’une nouvelle architecture" (1927), il pose l'abandon du toit en pente au profit du toit plat comme principe directeur de l'architecture moderne. D'attribut de protection inaccessible, la toiture devient alors une surface utile, support d'autres infrastructures et lieu d'activités. Corbu le démontre à la Cité Radieuse (1952) à Marseille, dont les toits accueillent une crèche, une pataugeoire, une surface de jeux, un gymnase, un solarium et une scène. Dès lors, le toit plat s'impose peu à peu dans l'architecture contemporaine. Cependant, sa fonction reste avant tout technique : on y relègue les équipements encombrants et inesthétiques (cheminées, systèmes d'aération et de chauffage, blocs de climatisation, etc.).
Le Corbusier est le premier à théoriser le concept du toit à vivre. Dans "Les 5 points d’une nouvelle architecture" (1927), il pose l'abandon du toit en pente au profit du toit plat comme principe directeur de l'architecture moderne. D'attribut de protection inaccessible, la toiture devient alors une surface utile, support d'autres infrastructures et lieu d'activités. Corbu le démontre à la Cité Radieuse (1952) à Marseille, dont les toits accueillent une crèche, une pataugeoire, une surface de jeux, un gymnase, un solarium et une scène. Dès lors, le toit plat s'impose peu à peu dans l'architecture contemporaine. Cependant, sa fonction reste avant tout technique : on y relègue les équipements encombrants et inesthétiques (cheminées, systèmes d'aération et de chauffage, blocs de climatisation, etc.).

Du toit plat à la 5ème façade
Ce n'est qu'au XXIe siècle que le rapport au toit d'un bâtiment évolue vraiment, avec la prise de conscience environnementale et le besoin d'espace et de nature, face à la densification urbaine. Rebaptisée 5e façade, la toiture acquiert enfin ses lettres de noblesse. De par leur position élevée, les toits, "offrant tout ce qui manque aux citadins – du calme, de l’air, de l’espace, un horizon, des vues - constituent aujourd’hui le nouvel Eldorado" pour l’ensemble des acteurs de la ville, explique Olivier Darmon dans son livre "Habiter les toits" (éd. Alternatives). Au-delà de ses fonctions premières d'isolation thermique et d'étanchéité, la toiture répond désormais à de nouveaux enjeux esthétiques et d'usage.
Rooftops privés
Hôtels et restaurants de luxe ont montré la voie, aménageant au sommet de leurs établissements des terrasses végétalisées, pour des pauses bien-être à l'écart de l'agitation de la ville. Les architectes rivalisent d'ingéniosité pour créer les plus incroyables rooftops. L'un des exemples les plus frappants est le toit-terrasse de l’hôtel Marina Bay Sands à Singapour. On y trouve la plus grande piscine perchée du monde, entourée de palmiers : son bassin à débordement de 150 mètres de long culmine à 200 m de haut !
Appartement en attique
Dans l'immobilier neuf comme en rénovation-agrandissement, un nouveau type d'habitation a vu le jour : des appartements-terrasse aux airs de maisons perchées, dits "en attique", construits en retrait de la façade de l'immeuble collectif qui les supporte. Luminosité, vaste terrasse avec vue dégagée décuplant la surface habitable, voisinage limité, calme... leurs avantages sont nombreux. Une formule réservée à quelques happy few toutefois. A raison d'un à deux logements par toit, ce type de bien reste rare, et donc cher.
Cas d'école sur les toits à Shenzhen (Chine, 2020)
Comment construire la ville sur la ville pour éviter l'étalement urbain ? La Eastern Greater Bay Area Experimental School, en est la parfaite illustration. Œuvre de l’agence CMAD, l'école primaire de Laokeng se greffe sur le toit d'une construction existante, pour s'insérer dans le tissu urbain très dense. L'ensemble, conçu en empilement, développe 60 700 m2 en tout. Il comprend 45 classes reliées par un réseau de coursives aériennes, des jardins en terrasse, une piste de course à pied et même un stade.
Le succès du toit-jardin
En ligne avec les enjeux de la ville durable, la végétalisation des toitures s'accélère. Les citadins s'emparent des toits pour y cultiver des jardins d'agrément ou potagers, individuels ou collectifs. A plus grande échelle, le concept d'agriculture urbaine est en plein essor. Depuis 2020, la culture potagère s'est invitée sur le toit du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris. C'est la plus grande ferme urbaine d’Europe, avec 14 000 m² dédiés à la culture de fruits et légumes !

Un toit pour tous
Le toit peut aussi se transformer en espace public, capable de revitaliser tout un quartier. C'est le pari réussi du projet de la Friche Belle de Mai, témoin du renouveau architectural et urbanistique de Marseille. Cette réhabilitation signée ARM ARCHITECTURE offre 8 000 m2 de toiture aménagée, accueillant un terrain de pétanque, un cinéma en plein air, une aire de jeu, des jardins partagés ainsi qu'un cinéma-salle de spectacle en plein air.

Quand la toiture s'efface
La 5ème façade ne mérite jamais mieux son nom qu'en assurant le continuum avec les 4 autres, pour ne faire qu'un avec le corps du bâtiment. Illustration avec la chaufferie biomasse de Fleury-les-Aubrais (45). Le revêtement en panneaux composites aluminium habille le toit et les murs, composant une architecture tout en courbes, d'une grande qualité esthétique.
Un autre exemple intéressant est celui de l'effacement d'une partie du toit d'un imposant corps de ferme, lors de sa transformation en écolodge (Saint-Rome de Dolan – 48). Le cabinet Richard Architecte a intégré une verrière aluminium TECHNAL au centre du bâtiment, qui épouse le haut des murs et l'inclinaison du toit. Un geste architectural inspiré, le vitrage transfigure la façade et inonde de lumière l'espace de vie aménagé dans les combles. Ce projet a été récompensé par la Mention Réhabiliter XXL au Palmarès Architecture Aluminium TECHNAL 2020/2021.
Un autre exemple intéressant est celui de l'effacement d'une partie du toit d'un imposant corps de ferme, lors de sa transformation en écolodge (Saint-Rome de Dolan – 48). Le cabinet Richard Architecte a intégré une verrière aluminium TECHNAL au centre du bâtiment, qui épouse le haut des murs et l'inclinaison du toit. Un geste architectural inspiré, le vitrage transfigure la façade et inonde de lumière l'espace de vie aménagé dans les combles. Ce projet a été récompensé par la Mention Réhabiliter XXL au Palmarès Architecture Aluminium TECHNAL 2020/2021.

Sources/en savoir plus
www.nouvelobs.com/design/20190525.OBS13450/les-toits-nouvel-eldorado-des-architectes.html
archibat.com/blog/un-complexe-scolaire-dynamique-qui-optimise-lespace/
www.timcomposites.fr/la-cinquieme-facade-un-element-incontournable-de-larchitecture/
www.archistorm.com/5eme-facade-la-ville-heureuse-de-demain/
www.nouvelobs.com/design/20190525.OBS13450/les-toits-nouvel-eldorado-des-architectes.html
archibat.com/blog/un-complexe-scolaire-dynamique-qui-optimise-lespace/
www.timcomposites.fr/la-cinquieme-facade-un-element-incontournable-de-larchitecture/
www.archistorm.com/5eme-facade-la-ville-heureuse-de-demain/