
Oriental Poppies
Crédits: ©Georgia O’Keeffe Museum/Adagp, Paris
Crédit photographique : ©Weisman Art Museum at the University of Minnesota, Minneapolis
Georgia O'Keeffe, c'est une œuvre prolifique imprégnée par la nature. Son interprétation toute personnelle des fleurs et des paysages éternels de l'Amérique lui vaut une grande célébrité aux États-Unis. Première femme exposée au Museum of Modern Art de New York (1929), elle est aujourd'hui l'artiste-peintre féminine la plus chère au monde ! Comme pour réparer un oubli coupable, le Centre Pompidou retrace le parcours complet de cette figure emblématique de l'art américain bizarrement méconnue en France et en Europe.
Nature et avant-garde
Née dans une famille d'agriculteurs du Wisconsin, Georgia O'Keeffe (1887-1886) a gardé de son enfance une fascination pour la nature et les grands espaces du Midwest.
L'exposition s'ouvre sur l'évocation de la galerie 291, lieu qui a consacré les débuts de l'artiste, après des études au Art Institue of Chicago, puis à l'Art Students League de New York. Créée par les photographes américains Alfred Stieglitz et Edward Steichen, cette galerie d'art new-yorkaise d'avant-garde a été parmi les premières à exposer des peintres européens pionniers de l'art moderne (Matisse, Picasso …) . De son côté, Georgia O'Keeffe, désireuse de créer en toute liberté, en dehors de tout modèle ou courant, a débuté par des dessins abstraits, inspirés des formes de la nature. Découvrant ses fusains, Alfred Stiglitz les exposera à l'insu de l'artiste. Ce sera le début d'une passion entre le photographe et la peintre et la naissance d'une grande carrière.
L'exposition s'ouvre sur l'évocation de la galerie 291, lieu qui a consacré les débuts de l'artiste, après des études au Art Institue of Chicago, puis à l'Art Students League de New York. Créée par les photographes américains Alfred Stieglitz et Edward Steichen, cette galerie d'art new-yorkaise d'avant-garde a été parmi les premières à exposer des peintres européens pionniers de l'art moderne (Matisse, Picasso …) . De son côté, Georgia O'Keeffe, désireuse de créer en toute liberté, en dehors de tout modèle ou courant, a débuté par des dessins abstraits, inspirés des formes de la nature. Découvrant ses fusains, Alfred Stiglitz les exposera à l'insu de l'artiste. Ce sera le début d'une passion entre le photographe et la peintre et la naissance d'une grande carrière.
Fleurs érotiques
A partir de 1923-1924, O'Keeffe laisse libre cours à son amour pour la nature, son sens du design et de la couleur, peignant en très gros plan des fleurs épanouies, dont les pétales et les pistils débordants de sensualité, évoquent le sexe féminin. Même si elle s'en défend, 'il est clair que l'érotisme est une des clés essentielles, non seulement de cette série de tableaux mais d'une façon générale de l'œuvre de Georgia O'Keeffe", estime Didier Ottinger, commissaire général de l'exposition, au micro de France Info. Jugées indécentes par la critique, ses fleurs érotisées, scandalisent l'Amérique, mais lui assurent la célébrité.
L'artiste produit aussi de nombreux paysages. Installée avec Stieglitz à New-York, elle se laisse aussi inspirer par l'architecture et la photographie. Elle aime peindre les gratte-ciels, cherchant des angles originaux et des effets de lumière, comme le ferait une photographe. La reconnaissance vient vite : dès 1929, elle est la première femme exposée au Museum of Modern Art de New-York. Dans les années 30, elle revient aux paysages et à la nature, fascinée par la beauté sauvage du Nouveau-Mexique, ses grands espaces, les ciels et la lumière. Sous son pinceau, homme et nature ne font qu'un : les courbes des reliefs évoquent des corps, des os posés comme des sculptures peuplent des paysages désertiques.
L'artiste produit aussi de nombreux paysages. Installée avec Stieglitz à New-York, elle se laisse aussi inspirer par l'architecture et la photographie. Elle aime peindre les gratte-ciels, cherchant des angles originaux et des effets de lumière, comme le ferait une photographe. La reconnaissance vient vite : dès 1929, elle est la première femme exposée au Museum of Modern Art de New-York. Dans les années 30, elle revient aux paysages et à la nature, fascinée par la beauté sauvage du Nouveau-Mexique, ses grands espaces, les ciels et la lumière. Sous son pinceau, homme et nature ne font qu'un : les courbes des reliefs évoquent des corps, des os posés comme des sculptures peuplent des paysages désertiques.
Series I White and Blue Flower Shapes ©Georgia O’Keeffe Museum/Adagp, Paris Crédit photographique : ©Courtesy Georgia O’Keeffe Museum Photo: Tim Nighswander/ Imaging4Art |
The Shelton with Sunspots, N.Y. ©Georgia O’Keeffe Museum/Adagp,Paris Crédit photographique : ©Art Institute of Chicago/Gift of Leigh B.? Photo: Block/Bridgeman Images |
Abstraction et intensité
Dans les années 50, après la mort de Stieglitz, inspirée par ses nombreux voyages en avion, elle se met à peindre des vues aériennes, des ciels aux couleurs changeantes, des mers de nuage. En fin de carrière, à partir des années 60, sa peinture gagne encore en liberté. Elle évolue vers la simplification, l'épure et l'abstraction, préfigurant le minimalisme américain.

Sky Above Clouds - Yellow Horizon and Clouds
©Georgia O’Keeffe Museum/Adagp, Paris
Crédit photographique : ©Courtesy Georgia O’Keeffe Museum, Santa Fe
Capacité de renouveau
Le fil conducteur de ce parcours artistique est l'extraordinaire capacité de renouveau d'O'Keeffe. "C'est ce qui caractérise son œuvre et en fait une grande œuvre du XXe siècle. Elle ne se cantonne jamais à un style ou une iconographie. Elle est toujours à la recherche de nouveaux sujets et de moyens de revoir toutes les données de son œuvre", commente Didier Ottinger.
Sa grande longévité (elle est morte à 98 ans) et sa capacité à réinventer son art, sans jamais se départir d'une vision intime et profondément originale du monde qui l'entoure, ont permis à Georgia O’Keeffe de traverser tous les courants esthétiques de son siècle, sans se laisser enfermer dans un style. "Je n'ai aucun mérite, disait-elle, je ne pouvais pas faire autrement que de voir avec mes yeux à moi". Une belle définition de la créativité.
Sa grande longévité (elle est morte à 98 ans) et sa capacité à réinventer son art, sans jamais se départir d'une vision intime et profondément originale du monde qui l'entoure, ont permis à Georgia O’Keeffe de traverser tous les courants esthétiques de son siècle, sans se laisser enfermer dans un style. "Je n'ai aucun mérite, disait-elle, je ne pouvais pas faire autrement que de voir avec mes yeux à moi". Une belle définition de la créativité.
Georgia O'Keeffe
au Centre Pompidou
• Galerie 2
• Jusqu'au 6 décembre 2021
• Tous les jours 11h -21h - nocturne le jeudi jusqu'à 23h

Sources / En savoir plus
www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/60bdJRmwww.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/georgia-o-keeffe-au-centre-pompidou-une-grande-figure-de-l-art-americain-a-enfin-sa-retrospective-en-france_4771937.html
www.arts-in-the-city.com/2021/09/20/georgia-okeeffe-et-ses-toiles-sulfureuses-exposees-au-centre-pompidou/