L'essor des structures gonflables durant les trente glorieuses est rendu possible par le développement de nouveaux matériaux (caoutchouc et dérivés, plastiques, résilles tissées…), qui ont nourri l'imaginaire de nombreux architectes et designers, de Frei Otto, le maître des voilures et des toits convertibles, à Quasar Khanh, le créateur de mobilier gonflable.
Années 50 et 60 : l'âge d'or du gonflable
Durant les années soixante, plusieurs événements donnent au gonflable ses lettres de noblesse. En mai 1967, un colloque à Stuttgart fait date pour des collectifs artistiques en quête d’une nouvelle architecture mobile et modulable (Archigram, Ant Farm, Eventstructure Research Group notamment). Avec les expositions « Structures gonflables » au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1968 (à voir ici), et l’Exposition universelle d’Osaka en 1970 (dont les pavillons du groupe Fuji de Yutaka Murata), l'art du gonflable trouve un écho auprès du grand public.
À une époque où l'on ne mesure pas encore l'impact environnemental du plastique, les structures gonflables légères, ludiques et bon marché investissent le champ de l'habitat et du mobilier. Les polymères et leurs infinies possibilités de formes et de couleurs accompagnent l'essor du pop art. Les plus grands noms de l'architecture et du design se prêtent à l'exercice : maisons bulles de Frank Lloyd Wright, sculptures pneumatiques de Piero Manzoni (1960), pillows argentés d’Andy Warhol (1960), jusqu'au Bibendum Michelin. L'âge d'or du gonflable s'achève à la fin des années 1970, quand le 2e choc pétrolier et le courant post-moderne amorcent le déclin du tout plastique.
À une époque où l'on ne mesure pas encore l'impact environnemental du plastique, les structures gonflables légères, ludiques et bon marché investissent le champ de l'habitat et du mobilier. Les polymères et leurs infinies possibilités de formes et de couleurs accompagnent l'essor du pop art. Les plus grands noms de l'architecture et du design se prêtent à l'exercice : maisons bulles de Frank Lloyd Wright, sculptures pneumatiques de Piero Manzoni (1960), pillows argentés d’Andy Warhol (1960), jusqu'au Bibendum Michelin. L'âge d'or du gonflable s'achève à la fin des années 1970, quand le 2e choc pétrolier et le courant post-moderne amorcent le déclin du tout plastique.
Le second souffle de la bulle
Mais le gonflable n'a pas dit son dernier mot. Depuis une dizaine d’années, l'invention de nouvelles matières, notamment de textiles organiques innovants, résistants et écologiques, lui redonnent de l'intérêt. Forme organique, légèreté, impermanence… La structure gonflable entre en résonnance avec les exigences actuelles de l'architecture et du design durables. Elle trouve une nouvelle légitimité dans des projets d’architecture d’urgence et éphémère, attirant à nouveau les grands créateurs, dont Kengo Kuma, Diller Scofidio + Renfro, Herzog & de Meuron ou Rem Koolhaas ou Nicholas Grimshaw …
« Aerodream. Architecture, design et structures gonflables, 1950-2020 »
> Centre Pompidou-Metz1, parvis des Droits-de-l’Homme
57000 Metz
> Jusqu’au 23 août 2021
> Lundi et mercredi 10 h-18 h
Jeudi à dimanche 10 h-19 h
Fermé le mardi
Sources / En savoir plus
www.centrepompidou-metz.fr
www.lemonde.fr/culture/article/2021/06/06/architecture-a-metz-une-exposition-gonflee-a-bloc_6083088_3246.html